Mosaïques actuelles ou disparues à Nantes : Les MOSAÏSTES

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UN PEU D'HISTOIRE
- Gian Domenico Facchina
- ODORICO première génération
- ODORICO deuxième génération
- Après ODORICO


MOSAÏSTES à NANTES
- MOSAïC' ART - MOSAIQUA - ROUGIER
- GRAZIANA - LAZAGNO & AMBROSET
- MOS'ELI - Jean CORTINA - CIAN
- ODORICO - et d'autres...


 


UN PEU D'HISTOIRE
Jusqu'aux années 1850, les mosaïstes ne peuvent s'approvisionner en matériaux qu'au Vatican, où se trouve également une école qui les forme.
En 1859, à l'occasion de la restauration de la basilique St Marc, est créé à Venise un atelier doublé d'une fabrique d'émaux sous la direction de Salviati (qui huit ans plus tard, fera les figures de l'Opéra Garnier). Une école est fondée en 1860 où l'on fait fabriquer tous les genres de mosaïques.

Gian Domenico Facchina

Facchina est né à Sequals en Italie dans la région du Frioul, le 13/10/1826. D'abord placé comme garçon à tout faire à Trieste puis à Venise, il est ensuite engagé comme apprenti pour restaurer la Basilique St Marc de Venise, puis il participe à la restauration de pavements antiques à Villa Vicentina. À 24 ans on lui recommande de partir en France. Son expérience l'amène à inventer un nouveau système de pose de la mosaïque s'inspirant de la "technique du report" utilisée pour le transfert des mosaïques antiques de leur site vers les musées. Sa méthode dite "par inversion" est beaucoup plus facile et moins coûteuse que la méthode traditionnelle. L'ouvrage est préparé en atelier. Les tesselles sont collées provisoirement à l'envers, tête en bas, sur des feuilles de papier épais d'environ 50x50cm pour ensuite être expédiées sur le chantier où elles sont posées rapidement sur une chape de ciment. Lorsque le ciment est solidifié, le papier est décollé de la surface des tesselles. Cette technique permet de préparer en série des bordures, des motifs ou des panneaux entiers qui sont posés à la demande.
Cette méthode, pour laquelle il obtient un brevet, rencontre un grand succès lors de l'exposition universelle de 1855. Elle se répand rapidement et permet à Facchina d'obtenir de nombreuses commandes.

A Paris, la grande exposition universelle de 1867 est l'occasion de faire redécouvrir les qualités de la mosaïque décorative du monde entier. Elle montre les différentes créations en provenance de Rome, Venise, St Pétersbourg, mais aussi de la capitale française où des artisans sont venus récemment se fixer, tels Christofoli, Facchina, Maziolli ou Del Turco, Italiens originaires de Sequals dans la région du Frioul. Du tableau et de l'incrustation d'objets aux sujets d'architecture plus monumentaux, tous les styles et toutes les utilisations sont révélés à un public étonné.



Carte d'exposant à l'Exposition Universelle de 1878

L'architecte Charles Garnier rêve d'un Paris embelli par la mosaïque, mais butte dans un premier temps pour son projet de l'opéra de Paris sur les prix qui lui sont demandés par les ateliers de Rome et de Venise. Sa rencontre à Paris avec les quelques mosaïstes séqualsiens qui sont venus s'y installer va lui donner les moyens de réaliser son projet par la modicité de leurs prix et la rapidité de l'exécution.

Le succès inouï de l'Opéra Garnier entraîne un engouement énorme pour la mosaïque. Une école est créée à Paris en 1876 et Facchina ouvre en 1877 à Venise une école-atelier doublée d'une fabrique comptant plus de 60 ouvriers. Durant une décennie, grâce à la compétence des gens de Sequals collaborateurs de Facchina, des quantités énormes de plaques de mosaïque sont expédiées en Europe et en Amérique. Facchina fait la navette entre Paris et Venise avant de transférer la fabrique à Paris en 1888. Il meurt dans la capitale française en février 1904, et est enterré au cimetière du Père Lachaise.

Dans la seconde moitié du XIXème siècle les Frioulans, pour une bonne part villageois de Sequals, s'installent dans la France entière : Paris, Nice, Marseille, Nîmes, Biarritz, Nevers, Montereau, Troyes, Orléans, Le Havre, Lille, Roubaix, Nancy… On trouve à Rennes l'entreprise ODORICO.

ODORICO première génération

Isidore Odorico père est né à Sequals en 1845, son frère Vincenzo y est né en 1849. Vers 1873 ils migrent en France pour rejoindre à Paris Gian Domenico Facchina et travailler sous sa direction aux mosaïques de l'Opéra Garnier qui est inauguré en 1875. Ils retournent ensuite un temps à Sequals pour s'y marier puis reviennent rapidement en France à Tours où ils sont employés par un entrepreneur italien de travaux en ciment. Isidore est marié à Marguerite Carnera, ils donnent naissance à leur premier enfant, Vincent, en 1879. Vincenzo de son côté est marié à Maria Tuis, ils sont parents d’une petite Ida en 1881 puis de Charlotte en 1884.

Les deux frères quittent Tours pour Rennes et s'associent pour créent leur propre entreprise spécialisée en mosaïques. Ils vont faire de Rennes l'un des centre de production les plus importants pour la France.
Suite au décès de son épouse Maria Tuis en 1897, Vincenzo retourne avec ses deux filles à Sequals où il décède en 1909. Isidore Odorico pére poursuit son activité à Rennes jusqu'à sa disparition en 1912.

 

ODORICO deuxième génération

Isidore Odorico fils est né en octobre 1893 à Rennes. A la mort de son père il a 19 ans et son frère Vincent, né en 1879, à 33ans. Leur mère Marguerite Carnera, qui a 57 ans, reprend la direction de l'entreprise avec ses deux fils. Ils perpétuent la même production. A sa sortie de l'école des Beaux-Arts en 1913, Isidore s'engage dans l'armée française. La guerre éclate 10 mois plus tard. Il part au front tandis que son frère Vincent, handicapé, n'est pas mobilisable. Il est fait prisonnier en 1916 dans la Marne. Libéré puis démobilisé en 1919, il est de retour à Rennes. En 1922, il se marie avec Marcelle Favret fille d'un mosaïste installé à Nevers, originaire elle aussi de Sequals. La filiation d'Isidore ODORICO s'étend ainsi à de nombreuses familles de mosaïstes qui couvrent tout le centre-ouest de la France et jusqu'à l'étranger.

La société "ODORICO Frères" est active jusqu'à la mort de Vincent en 1934 qui a été précédée en 1933 par celle de leur mère Marguerite CARNERA.
L'entreprise a créé des succursales à Angers, Nantes et Dinard et compte au total plus de cent personnes. Isidore poursuit ensuite seul jusqu'à sa disparition en 1945, après s'être réfugié en 1944 dans la région de Vitré avec ses ouvriers.


Après ODORICO

A la disparition de son mari, Marcelle Odorico s'associe à un carreleur que la famille avait rencontré durant la guerre. Les Établissements Odorico & Baudoux sont fondés, mais Il n'y a plus d'invention dans les projets. Les modèles créés avant la guerre sont reproduits indéfiniment en les simplifiant pour les rendre plus économiques. Henri Baudoux disparaît en mai 1949. Mme Odorico reste gérante jusqu'en décembre 1951. Pierre Janvier, rentré dans l'entreprise en 1941, la remplace l'année suivante. Il donne aux Établissements Odorico & Janvier un nouvel essor, profitant du développement considérable du marché du bâtiment dans les années 60.
A partir de 1974, la crise économique qui commence finit par avoir raison de l'entreprise. Elle ferme en cessation de paiement en 1979. Seule résiste après 1978 la succursale d'Angers qui s'est recyclée dans la pose de moquette et de carrelages…

D'après "ODORICO Mosaïste Art-Déco" de Hélène Guéné, et des documents administratifs


 


Vincent, Isidore et leur mère vers 1914


MOSAÏSTES à NANTES
 
"MOSAïC' ART"
De MARTINI & ROUGIER
rue Columelle, Nantes
© CB-2016
 
© NG-2008
 
J.-B.GRAZIANA, maison fondée en 1894
rue des Carmélites, Nantes
rue de la Paix, Saint-Nazaire
© CB-2016
 
L. ZAVAGNO & G. AMBRONET, Nantes
© CB-2016
 
" MOSAIQUA", Nantes
© CB-2016
 
MOS'ELI, Nantes ?
© CB-2016
 
Jean CORTINA
rue de l'Ouchette, Nantes
© CB-2017
 
A. CIAN
Thouaré
© CB-2017
 
ODORICO Frères
rue Joseph Sauveur, Rennes
rue Babonneau, Nantes
rue d'Assas, Angers
et à Dinard
 
et d'autres :

De MARTINI & Cie
VAGLIETTI
MILANI
MONCECCHI
MIANI
MENAPACE
René BUTON
J-C STOCKER ...

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