Mosaïques
actuelles ou disparues à Nantes : ACTUALITÉ |
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Disparition de la "Mercerie du Bouffay", 2 quai de la Tremperie Cette étude s’écarte un peu du thème principal de ce site, mais l’évolution du commerce est à rapprocher de la transformation des devantures des boutiques. |
C.Bigaud - 15/04/2023 |
Janvier 1936, le pont de la Poissonnerie et le quai du Bouffay (quai de la Tremperie le 30/11/1936, aujourd'hui allée...) – Photo Archives de Nantes La Loire est à son plus haut niveau depuis les inondations de 1910. La partie Est du bras de la Bourse ne sera comblée qu’en 1938 après le détournement de l’Erdre par un tunnel vers le Canal St Félix (voir " l'à-propos" qui suit). De gauche à droite : à l'angle de la rue de la Paix et du quai, le magasin de graines "A LA SEMEUSE" tenu par Francis GUERRIER, suivi d’une boutique non identifiée (ce pourrait être celle de la chamoiserie de René BOUTIN ou de la corsetière Yvonne BOUILLÉ épouse LECUIR ?) ; puis la charcuterie d’Angélique POUPIN veuve GAUDINEAU, suivie d’un débit de boisson tenu par Emile JUBAULT dont l’enseigne cache en partie la fenêtre de l’entresol ; puis la fromagerie de Louis OLIVIÉRO avec sa devanture claire, suivie de la "Bonneterie du Bouffay" tenue par Marcel GROSSAIN qui occupe la largeur de deux arcades et dont l’enseigne est peu visible ; enfin après l’entrée de l’immeuble, le grand magasin « Landais & Fils » proposant mercerie, bonneterie, parfumerie, clouterie, chaussures, foulards, cravates, objets de pièté... qui s’étend jusqu’au coin de la place du Bouffay et sur la place elle-même. La première présence d’une "Mercerie-Bonneterie-Lingerie" quai de la Tremperie est attestée dans l’Annuaire du Commerce pour 1866. L'échoppe est tenue alors par Louis-Joseph LEVREAU. A partir de cette date les exploitants vont se succéder sans interruption jusqu’à nos jours : Adolphe MARCHAIS vers 1881, Victor GOURAUD vers1902, Auguste GILARD vers1912, Auguste-Armand-Marie BLOUIN vers 1923. Dans la plupart des cas ce sont les noms des époux qui figurent dans l’annuaire, mais ils ont le plus souvent une activité extérieure et ce sont les épouses qui tiennent la boutique. |
Le Phare de la Loire 29/03/1929 – ADLA |
En mars 1929, Auguste BLOUIN cède son fonds de Mercerie-Bonneterie
à Marcel GROSSAIN et son épouse, tout en continuant d’exploiter
une fabrique de tricotage située dans le même immeuble qui
a également une entrée par la rue du Bouffay. La famille
GROSSAIN va tenir le commerce de Mercerie durant plus de 90ans, jusqu’à
sa fermeture définitive en juin 2021. CB 2022 Dernier commerce proposant sur l’allée de la Tremperie autre chose que du boire, du manger ou des services bancaires, cette mercerie qui était installée quai du Bouffay depuis plus d’un siècle et demi a disparu pour laisser la place à un « salon de restauration » qui propose des pâtisseries en rondelles, celui-ci allongeant la longue liste des commerces de bouche qui ont envahi le plein-centre de Nantes depuis quelques années et ayant pour bon nombre une présence assez éphémère ! |
A propos des comblements de la Loire à Nantes (1926 – 1946) Ci-dessus : 13 avril 1934, on voit l’état d’avancement du comblement du bras nord de la Loire. Dans le bas de l’image, à l’ouest de l’île Feydeau, le fleuve a disparu jusqu’au pont sur l’Erdre (1) dans le bras de la Bourse et presque jusqu’au pont de Belle-Croix (2) dans le bras de l’Hôpital. L’Erdre (3) n’est pas encore comblée et s’écoule vers l’est en passant sous le pont de l’Erdre et sous celui la Poissonnerie (4) (dont il est question plus haut). Le pont de la Bourse (5) a disparu de même que le pont Maudit (6) qui est dans le même axe sur le bras de l’Hôpital. La voie ferrée qui est encore celle de la Compagnie des chemins de fer Paris-Orléans passe toujours par la gare de la Bourse (7) sur les quais longeant le centre-ville. Une fête foraine est installée là où confluaient les deux bras de la Loire. Il ne reste plus que les fondations de l’ancien marché couvert de la Petite-Hollande (8) (démoli en 1932), mais à l’autre extrémité de l’île on aperçoit l’arrondi de la halle aux poissons qui n’a pas encore été rasée (9). On remarque à peine en haut à droite sur la Loire un des derniers bateaux-lavoirs amarré au quai du Port-Maillard (10). – Photo aérienne IGNF Plan de Nantes par Jouanne 1917-1916 (extrait) – Gallica |
Photo aérienne 10/08/1944 – IGNF Christian Bigaud - 15/04/2023 |
Ci-contre :
10/08/1944 – Les bras de Loire de la Bourse (1) et de l’Hôpital (2) sont
totalement comblés, ainsi que le canal de l’Erdre (3) jusqu’au pont Morand
(4). Le tunnel Saint-Félix réalisé entre le bassin Ceineray au nord (5)
et le canal St Félix au sud (6), en passant sous les cours Saint-André
et Saint-Pierre (7), détourne le cours de l’Erdre pour lui permettre de
se déverser dans la Loire. Il donne également aux bateaux la possibilité
de passer. Une écluse (8) à l’extrémité sud du canal Saint-Félix remplace
celle qui existait sur son ancien cours au milieu de la ville et permet
de compenser la différence de niveau entre le fleuve et l’affluent. La
voie ferrée a elle aussi été détournée. De la gare d’Orléans (9) elle
ne passe plus au nord de l’île Feydeau sur les quais qui longent
le centre-ville, mais au sud de l’île (10), provisoirement au niveau du
sol dans l’attente que soit terminé un tunnel qui lui permettra de passer
sous la Petite-Hollande (11) et sous la ville en décembre 1955. Ci-dessous : 22/06/1961 – Les comblements sont terminés. Le tunnel destiné à la voie ferrée conduisant vers l‘ouest est en service. Il est creusé dans l’ancien lit du bras de l’Hôpital, on voit la voie s'enfoncer au nord du quartier de la Madeleine (1) pour disparaître sous terre à hauteur du premier tiers de l’île Feydeau (2). Il débouche après un parcours de 3 Km au bas du quartier Chantenay. On remarque les nombreux arbres plantés le long des nouvelles voies de circulation, et notamment au nord de l’île Feydeau (3). Dernièrement 80 % de ces arbres qui du haut de leurs 70 ans constituaient un bel ombrage ont été abattus dans le cadre d’un aménagement « paysager » ! |
Photo aérienne 22/06/1961 – IGNF Plus de détails chronologiques sur les comblements des bras de Loire à Nantes (Wikipédia) |
La façade mosaïque du "NOVELTY CAFE", 4 quai de l'Île Gloriette | C.Bigaud - 26/01/2023 |
Vers 1904 on voit le pont Maudit (avant son effondrement en 1913) en direction du sud à l’angle de la rue Haudaudine (devenue aujourd'hui rue Gaston Veil) et du quai de l’Île Gloriette. De gauche à droite : n°2 rue Haudaudine, la boutique Louis LION &Cie (toiles, sacs et bâches), sur l’angle le « Café HERBERT », sur le quai Gloriette après un porche au n°3 la boutique « Peinture & Vitrerie » de Charles LERICHE, puis au n°4 la petite épicerie de la Veuve SOULARD, après un nouveau porche le débit de boissons d’Alice CRÉTIN avec sa devanture en bois, et pour finir à droite au n°5 une partie des magasins Louis LION et Cie. Un tramway à air comprimé Mékarski traverse le pont - Archives de Nantes |
En 1908 le débit
de boisson du 4 quai de l’’île Gloriette est repris
par Jean-Baptiste LEVEQUE. Le « Café LEVEQUE »
est cédé en 1921 à Mme Armande-Marie-Octavie DAYMÉ
née GUILLOTON qui ne l’exploite que deux années avant
de le céder en avril 1923 à Mr et Mme BERTHO. Six ans plus
tard en mai 1929, le « Café BERTHO » est
vendu à Mr et Mme CITHAREL. L’enseigne change de nom pour
devenir le « NOVELTY CAFE », comme le confirme une
annonce dans Le Phare de la Loire. Le Phare de la Loire 12/051929 - ADLA Le Phare de la Loire 02/02/1932 - ADLA La devanture initialement en bois a été remplacée par une façade en mosaïque signée par l’atelier J.B.GRAZIANA. L’entreprise est installée à Saint-Nazaire, mais a une succursale à Nantes que l’on trouve en 1931 au 7 rue des États. En 1945 après 16 années d’exploitation Mr et Mme CITHAREL cèdent leur commerce à Georgette BONAMY qui a eu de nombreux successeurs. Aujourd'hui, une devanture en placage qui cachait depuis plusieurs années l’ancienne façade a été retirée et nous pouvons voir de nouveau la mosaïque des années 1930. On peut souhaiter que la Ville concoure à la préservation et la restauration de ce Patrimoine. A propos de "NOVELTY" Dictionnaire anglais-français Garnier (Paris) 1905 - Gallica Le Phare de la Loire 04/05/1931 - ADLA Le Phare de la Loire 27/03/1930 - ADLA Le Phare de la Loire 09/06/1931 - ADLA |
Dans les années 1930... Septembre 2022 - Gmaps L’influence anglo-américaine sur la langue française ne date pas d’aujourd’hui. Le mot « NOVELTY » apparaît pour la première fois dans Le Phare de la Loire en avril 1909 : « Les 4 Durham's acrobatic novelty musical's » se produisent au MUSIC-HALL LECARPENTIER (Théâtre forain installé temporairement place Bretagne à Nantes). Puis en 1910 les célèbres "Pichel and Scale" dans leur " funny acrobatie novelty" sont à l’Apollo et les grands magasins JUMEL ET CHAMPIGNY proposent entre autres « occasions remarquables » du Satin NOVELTY à 1fr20 le mètre. Entre 1911 et 1920, les "Novelty Acrobatic Cyclist" sont annoncés au Théâtre de la Renaissance ; un cheval nommé NOVELTY participe aux courses à Maisons-Laffitte ; Les Magasins Lafayette (ancienne maison Jumel et Champigny) proposent en nouveauté de printemps des Soieries NOVELTY ; le Comptoir Novelty de Ruffec (Charente) propose des assortiments de cartes postales, textes français ou anglais (les soldats anglais et américains sont en France…) ; les Magasins Lafayette proposent à présent des parapluies Novelty modèles dames ou hommes. Dans les années 1930, le mot est de plus en plus largement utilisé dans la publicité comme le montrent les documents ci-contre. Le Phare de la Loire 18/06/1939 - ADLA C. Bigaud - 26/01/2023 |
Un curieux décor sur la façade d'une Poissonnerie, 23 rue Voltaire | C.Bigaud - 30/06/2022 |
Alphonse-Pierre CHIRON
s’engage dans la marine nationale pour cinq ans en 1907. A la sortie
de son engagement il se marie à Guérande avec Catherine-Marie-Joséphine
LORDONNÉ dont le père après avoir été
maçon est devenu marchand de poissons. Rappelé sous les drapeaux le 3 Août 1914, il va rester en sursis d’appel à la société des Chargeurs de l’Ouest à Saint-Nazaire jusqu’au 1er janvier 1919. On le retrouve en 1921 demeurant rue des Olivettes avec son épouse et leur fille née en 1915. Il est ajusteur aux Chantiers de Bretagne et elle est gérante d’une épicerie des Docks de l’Ouest proche de leur domicile. En 1923 il reprend durant une année une épicerie rue Petite-Biesse, puis fin 1924 une poissonnerie rue Rosière. Huit ans plus tard, en 1932, un marchand de charbon, propriétaire au n°23 rue Voltaire, cède son bien à Alphonse CHIRON et Catherine LORDONNÉ, son épouse. La désignation indique : « composé d’une portion divise de maison comprenant boutique, arrière-boutique, entre-sol, chambre derrière, cuisine cabinet et grenier au-dessus, cour commune, droit aux latrines, passage commun ». Leur poissonnerie déménage de quelques dizaines de mètres du 4 rue Rosière au 23 rue Voltaire. Alphonse-Pierre CHIRON décède moins d’un an plus tard. Sa veuve poursuit l’exploitation du commerce avec l’aide de ses filles. Veuve une seconde fois après s’être remariée en 1942, elle décédera bien plus tard en 1982 à l’âge de 88 ans, toujours domiciliée au 23 rue Voltaire. © CB 2018 C. Bigaud - 30/06/2022 |
Ci-dessus : 21-25 rue Voltaire, vers 1900 - On remarque l’enseigne de l’imprimerie BUFFETRILLE qui est au n°23 et au même numéro, un peu plus à droite, une boutique sous un balcon en entre-sol qui est la petite boutique du charbonnier Louis SÉCHEZ. C’est probablement sa charrette à bras qui est posée devant la porte. Encore plus à droite une pâtisserie et une épicerie. Plus à droite au delà de l’image, on ne voit pas le bureau de tabac qui suit, toujours existant encore aujourd’hui au coin de la place Eugène Livet. À gauche de l’image l’entrée de la rue de Flandres. © CB 2022 On ne peut préciser que peu de choses à propos de la devanture en mosaïque de la poissonnerie, sinon qu’elle est postérieure au 23 Avril 1932, date de l’achat des locaux par les époux CHIRON au marchand de charbon REDUREAU qui a pris quelques années au paravent la suite du charbonnier SÉCHEZ cité plus haut. Réalisée en pâte de verre, et ornée de décors très originaux d’un style Art Déco, elle est l’œuvre d’un mosaïste de talent qui n’a pas signé son travail. Un grand mystère plane sur le sujet du motif de ces décors qui doit avoir un lien avec l’objet du commerce… Des propositions sont bienvenues : crustacés, poissons, …? |
"Café Flesselles" : la devanture en mosaïque ODORICO disparue | C.Bigaud - 22/04/2022 |
Quai Flesselles vers 1928 - Archives de Nantes |
Le quai Flesselles en
65 mètres de longueur ne comporte que cinq numéros. En 1927,
partant du carrefour avec la rue de la Paix (à droite sur l’image
ci-dessus), on trouve au n°1 un café tenu par Jules ETOURNEAU,
au n°2 un fabricant de filets de pêche Alphonse TAULOIS, puis
un second café tenu par Georges RICHARD. Au n°3, après
un grand porche qui dessert une cour intérieure, un autre café
tenu par Charles DUGAST, et au même numéro l’immeuble
abrite également un artiste peintre Donatien ROY. Puis au n°3bis
on trouve un large magasin de graines et plants à l’enseigne
de la « Maison THEBAULT », suivi d’une épicerie
des « Docks de l’Ouest », et enfin au n°4
un marchand de graisses végétales Aristide REMOND et le
magasin de « vêtements confectionnés »
de Jean GARNAUD. En octobre 1924, Charles-Henri-Constant DUGAST, jusqu’alors « garçon limonadier », reprend avec son épouse le commerce de café exploité au 3 quai Flesselles. Initialement la devanture de la boutique est en bois. En septembre 1934, l'Atelier ODORICO réalise un projet de devanture en mosaïque. Des annotations sur le dessin (probablement de l'architecte nantais Marcel Naulleau) rectifient l'emplacement des lettres sur la frise et indiquent qu'elles sont à changer et à faire suivant un croquis joint, une modification de la couleur du fond est à voir, le dessin des corniches et chapiteaux est à mettre au point et le bas des jambages crayonné indique aussi une volonté de modification. Finalement, on voit sur la photographie au-dessus du dessin comment la plupart des changements ont été appliqués. Il est dommage que le bandeau de l'auvent nous empèche de voir le lettrage définitif de l'enseigne. Au décès de Charles DUGAST en 1947, le café fut repris par sa veuve, peut-être jusque dans les années 60. Après le comblement du bras de la Loire le "quai" est devenu "allée" et plus tard, dans les années 60, la façade en mosaïque réalisée par ODORICO a disparu comme beaucoup d'autres en ville. De tous les commerces anciens seul le « Café Flesselles » est toujours présent, et toutes les boutiques voisines ont été converties à la restauration rapide. Commodités... Comme nous l’avons vu, trois cafés se côtoyaient au début du quai Flesselles. Cela ne pouvait pas aller sans commodités hygiéniques. Le voisinage sans doute lassé des mictions anarchiques fit installer à quelques pas, en juste proportion du nombre de commerces de boissons, un curieux urinoir triplace situé entre les cafés dans un recoin du passage d’entrée vers la cour intérieure. Il est à remarquer que l’on aperçoit, à gauche de l’image, une partie du jambage en mosaïque de la façade du Café Flesselles. Aujourd’hui, le lieu d’aisance a disparu et une grille ferme le porche. C. Bigaud - 22/04/2022 |
CAFE
FLESSELLES après 1934 - CP Nante Fascinante |
La façade du Confiseur Charles BOHU, 26 rue de la Marne | C.Bigaud - 29/10/2021 |
En plein centre-ville, sur le parcours touristique entre la place Royale
et le Château, cette façade patrimoniale en mosaïque est
la plus vue de celles qui restent encore à Nantes. Elle mériterait
bien que la ville y porte toute son attention pour qu'elle soit restaurée
dans son état initial, avec la mosaïque qui descendait presque
jusqu'au sol avant la transformation subie par le rez-de-chaussée.
La devanture du magasin vient à nouveau d’être transformée
sans que personne ne soit intervenu pour faire restaurer les jambages en
mosaïque disparus. Dans les articles de presse et autres pages sur internet, la date de 1930 et le nom d'Odorico sont toujours repris pour sa création, mais sans que ne soit jamais cité une quelconque source documentaire. Voici quelques éléments pour tenter d’en préciser la date et l’atelier qui l’a créée : |
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- La
façade plus proche du style "Art nouveau" que du style
"Art déco" et les matières employées (pâte
de verre taillée pour la façade et tesselles de marbre pour
le sol du magasin) peuvent faire penser à la décennie antérieure
à 1930.
- En 1898 Charles BOHU reprend
une confiserie au 10 Basse-Grande-Rue, puis en 1918 dans la même
rue au
n°26 il loue un magasin qu’il
sous-loue durant quelques années à un marchand de bimbeloterie
avant d’y transférer sa confiserie en 1922. - On ne voit aucune signature du mosaïste sur la façade, et le sol de la boutique est en bonne partie caché par des présentoirs. Peut-être une signature existait-elle dans la partie basse de la façade qui a disparu, ou est-elle encore aujourd’hui dissimulée au sol du magasin. La société ODORICO a eu un atelier à Nantes entre 1922 et 1937. - On peut s'interroger aussi sur
deux reprises circulaires de part et d'autre de l'enseigne "Ch. Bohu"
qui pourraient peut-être marquer un ancien emplacement de décor
qui a été retiré. Probablement existe t-il quelque
part une photographie de la façade avec ces décors, mais
il reste à la retrouver... |
La Confiserie Charles BOHU, du 10 Basse-Grande-Rue au 26 rue de la Marne - 1890 >1925 |
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Dans
le milieu des années 1890, un magasin situé au n°10 Basse-Grande-Rue,
proche de la place du Pilori, est exploité par Georges MESDON qui de comptable
au moment de son mariage en 1879 est devenu confiseur. Ses affaires vont
mal, il est amené à déposer son bilan en mai 1898 (1). Charles BOHU fait
une offre de reprise du fonds et des marchandises, un mois plus tard il
en devient propriétaire et reprend immédiatement l'exploitation du commerce. 3 - Marques de fabriques 1908 – ADLA Arrive la mobilisation générale
du 1er août 1914. Pas de trêve pour les confiseurs, le père et son fils
partent sous les drapeaux. Le père d’abord, Charles a 40ans, il est affecté
dans la réserve de l'armée territoriale et sera libéré de
ses obligations militaires en décembre 1918. Le fils ensuite, Paul-Marie,
s'engage volontairement pour quatre ans en décembre 1916. Il sera "renvoyé
dans ses foyers" en décembre 1920. En août 1919, André LOUBIÈRE reprend un
commerce de « Spécialités de Cafés et Alimentation » au n°28 de la rue
de la Marne (4). Il vend aussi des bonbons et propose à sa clientèle,
comme Charles BOHU, une spécialité de bonbons fourrés aux fruits. Il dépose
en novembre 1922 la marque « FOLIES NANTAISES » pour commercialiser ses
friandises. Au n°26, dans la boutique mitoyenne, Charles BOHU vient d'installer
son nouveau magasin. Concurrence oblige, en décembre, il y ouvre un salon
de thé (6). André LOUBIÈRE réplique en insérant une publicité pour ses
bonbons "Fourrés Fruits" dans l’annuaire de 1923 (7). Deux ans plus tard,
il cède l’exploitation du commerce à sa sœur aînée, Marie-Jeanne LOUBIÈRE. |
La Confiserie Charles BOHU, 26 rue de la Marne - 1925 > 1945 |
Avant 1925, en résumé : depuis la reprise du magasin de Georges
MESDON au 10 Basse-Grande-Rue à Nantes en 1898, le commerce de Charles BOHU
a prospéré. En 1920, alors que son fils Paul-Marie est de retour de son
engagement aux armées, il devient propriétaire de l’immeuble du 26 rue de
la Marne. En 1922 il y déplace son magasin de confiserie jusqu’alors au
n°10 de la rue. Le commerce de la confiserie est prospère, et il s’y ajoute
à présent les loyers de plusieurs appartements situés dans le même immeuble.
En 1924 il fait l’acquisition par adjudication de l’immeuble voisin au n°24
au rez-de chaussée duquel est installé un commerce d’horlogerie-bijouterie. |
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En
1928, Charles BOHU jusque-là seul propriétaire du fonds
de commerce de la confiserie, créé avec son fils la SARL
« Charles BOHU et Fils » au capital de 200 000 francs,
dont il garde les 7/8 des parts. Trois ans plus tard Paul-Marie rachète
à son père les parts qui lui sont nécessaires pour
être propriétaire de 50% du fonds. |
La Confiserie Charles BOHU, du 26 rue de la Marne au 18 rue de Verdun - 1945 > 1985 |
11 - Années 50 – Rue de la Marne, de gauche à droite : l'immeuble du n°28 avec le magasin LOUBIÈRE au RDC (invisible sur l’image), l'Immeuble du n°26 où l’on distingue mal l’enseigne « Ch.Bohu », l'immeuble du n°24 « La Maison du Savon ». Au coin, n°1 rue du Moulin, l'extrémité du magasin « JANIC » qui a face à lui les « Grands Magasins DECRÉ ». - CP 12 - Après 1963 - La boutique de Marie-Jeanne LOUBIÈRE a disparu remplacée par le magasin « La Hutte » construit par Paul Decré. - CP 13 - Presse-Océan 16/01/1974 - ADLA 14 - Annuaire 1980 – ADLA |
En
décembre 1945 Charles BOHU cède ses 5 dernières parts
de la société à sa petite-fille Annick BOHU. En 1951
elle devient co-exploitante de la confiserie avec son père Paul-Marie
après que les statuts de la société aient de nouveau
été modifiés. |
Une façade d'ancienne boutique à sauver, 39 quai de Versailles | C.Bigaud - 13/10/2020 |
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Si
l'on se réfère à l'annuaire, avant 1907 seul un débit
de boissons est noté au n°39 du quai de Versailles. A cette
date on voit apparaître deux commerces tenus par la même famille.
Ils reprennent le débit de boissons déjà existant
et créent parallèlement une épicerie. Le commerce
est cédé fin 1923 comme « Café, Articles
de pêche, Alimentation ». A partir de ce moment, les
commerces sont exploités séparément : La seconde boutique, au coin de la
rue de Châteaulin : après 1923 seul le commerce
d’articles de pêche a été conservé. Il
continue d'être exploité par l’ancien propriétaire
ou par son fils jusqu’au début des années 1940. Ils
participent à l’animation du quai à l’occasion
de diverses fêtes et à l’organisation de concours de
pêche. Divers autres commerces s’y succéderont ensuite. |
Des mosaïques Art-déco dans le jardin extraordinaire | C.Bigaud - 06/12/2019 |
Bâtiments administratifs et entrée
principale des Brasseries Nantaises en 1989
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En visitant le Jardin
extraordinaire, qui occupe la partie ouest de la carrière Miséry,
on peut remarquer quelques restes de sols en mosaïque. Ce sont
les derniers vestiges des Brasseries Nantaises. |
Sol mosaïque à droite de l'ancienne entrée © CB-2019 |
© CB-2019 |
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Sol mosaïque à gauche de l'ancienne entrée © CB-2019 |
Sol mosaïque de la cuisine de la crèche des Brasseries © Patrimoine Pays de la Loire |
Hall de réception des Brasseries (vestiges du sol mosaïque ci-dessus à gauche) © Centre d'Histoire du Travail de Nantes |
Le Hall était au RDC du bâtiment indiqué, situé à droite de l'entrée principale © Patrimoine Pays de la Loire (vue aérienne des Brasseries de la Meuse) |